Quand 2 régiments suisses débarquent à Genève

En juin 1814, les Confédérés suisses débarquent en futurs compatriotes au Port Noir.
Les antiques vœux de Philibert Berthelier et des Eidguenots vont-ils enfin se réaliser ?
L’idée de cette union à la Confédération helvétique aura pris de multiples chemins depuis les premiers traités de combourgeoisie et d’assistance mutuelle du XVe siècle.

Genève en liesse s’apprête à fêter avec ces régiments de Soleurois et de Fribourgeois, des catholiques pour le symbole, son avenir suisse.
Pendant ce temps ces Messieurs de la ville haute tremblent, le gouvernement provisoire déchiffre de mauvaises nouvelles.
De Paris, Charles Pictet de Rochemont les informe que la première conférence s’est achevée sans que Genève n’obtienne un pouce de territoire propre à la désenclaver.
C’est pourtant la condition pour se rattacher à la Confédération, un territoire d’un seul tenant, contigu à la Suisse.

Echec momentané car Genève s’unira malgré ces aléas à celle-ci en mai 1815.
Il lui faudra pourtant attendre la signature du traité de Turin en 1816 pour remplir toutes les conditions territoriales et étoffer le canton des 24 communes savoyardes de la rive gauche.[1]
Aujourd’hui, c’est désormais par la route suisse que passent nos compatriotes à qui nous sommes attachés par 3 petits kilomètres de frontière commune…


[1] Selon le découpage actuel des communes genevoises.

Animation:
Patrick Donaldson
Texte:
Valérie Fontaine