«L’uni rapporte un milliard !»

Jean Dominique Vassalli, recteur de l’université de Genève

Genève se développe et se projette dans un avenir proche au cœur d’un territoire de 900 000 personnes dont le centre urbain se déplacerait dans le nouveau quartier du PAV…
En 1862, un an avant la fondation de la Croix-Rouge, alors qu’elle se modernise, la ville construit sa première ligne de tram, la plus vieille en Europe toujours en activité. Sur son tracé, bourgs et villages prospèrent. Aujourd’hui, une colonne fertile, le CEVA, se matérialise au-delà des frontières pour irriguer le centre de ses travailleurs toujours plus nombreux. Issus de la région et des quatre coins du monde, ils sont les témoins de son activité internationale et humanitaire.
Si Genève ne produit pas de diamants, sa matière grise est une mine d’or. Son recteur le confirme, l’université de Genève est un multiplicateur de ressources et de biens, créatrice de synergies entre le monde académique et les institutions internationales. Calvin, en fondant l’Académie, ancêtre de notre université, l’avait compris. A sa suite, des générations de pédagogues, dont Jean-Jacques Rousseau, Albertine Necker de Saussure, Jean Piaget et tant d’autres, placent l’instruction au cœur de la République. Les étroites murailles de la ville ne l’ont jamais asphyxiée, son rayonnement se rit encore du territoire. Aujourd’hui, les regards se tournent vers le dernier des seize prix Nobel reçus en terre genevoise par les physiciens du CERN. Demain devrait s’installer à Sécheron, en partenariat avec l’EPFL, le campus Biotech pour la recherche européenne sur le cerveau.

Terminons par un clin d’œil à ces « frontaliers » devenus genevois à la Restauration.
En 1816 à Meyrin, le secrétaire d’Etat Falquet promet aux habitants des Communes réunies :

« [Les Seigneurs de Genève] feront tous leurs efforts pour que vous n’ayez à regretter en aucun temps, ni votre ancienne patrie, ni la domination paternelle et bienveillante de Son Auguste Souverain.

[…] Ils vous exhortent à vivre fraternellement avec vos nouveaux compatriotes, à rivaliser avec eux d’attachement pour la Suisse notre commune Patrie, à respecter les ordres d’un Gouvernement qui ne cessera de s’occuper des moyens d’augmenter votre prospérité. »[1]

 

[1] Archives communales de Meyrin, le 09.10.1816

Animation:
Vincent de Vevey
Texte:
Valérie Fontaine